-
Pour lire cet article en entier: http://www.lien-social.com/spip.php?article458&id_groupe=5
Quelle solution pourrait permettre à ces couples
de sortir du cercle vicieux de la violence ?
Pour le sujet violent, l’autre idéalisé doit être totalement bon.
Aucune défaillance n’est permise. Lorsque cette image idéalisée
de l’autre est ternie (ce qui ne peut manquer d’être), il devient totalement
mauvais et la violence vient justifier et rétablir de gré ou de force l’image antérieure.
Pour l’autre, la « victime », le schéma est identique. Le partenaire est idéalisé et bon.
Lorsque la violence surgit, il devient mauvais et, en même temps, la « victime » se vit
comme mauvaise puisqu’elle n’a pas pu ou su être à la hauteur des attentes de l’autre.
La problématique des partenaires est commune mais l’un des deux est chargéde l’exprimer (est-elle plus difficilement contrôlable chez lui ?) dans le passage à l’acte.
Les pulsions sont agies par l’un mais présentes chez l’autre, bien que combattues
et réprimées. Celui qui agit réalise son désir, même réprouvé, et satisfait ses tendances
masochistes par la punition et l’opprobre.
Celui qui subit obtient des satisfactions fantasmatiques en s’identifiant à l’agresseur(dans le passage à l’acte) en lui faisant agir ses propres fantasmes.
La violence conjugale recouvre un conflit psychique vie-mort. Ce qui peut aider ces couples
ou ces sujets à sortir de cette problématique est un travail psychique qui leur permettra
de quitter la violence fusionnelle qui annihile, détruit, tue, pour accéder au conflit positif,
à une forme d’agressivité créatrice et génératrice de la pensée et de l’individualisation.
http://groupeismds.blogspot.com/2007/08/qui-est-lhomme-violent-choc.html
La caractéristique la plus fréquemment rencontrée chez les hommes violentsest d'avoir été pour la très grande majorité, victimes eux-mêmes de violence
physique dans leur enfance, sinon de violence verbale ou émotive,
ou à tout le moins fréquemment exposés à des scènes de violence physique
entre leurs parents ou auprès de leurs frères et soeurs. De nombreux chercheurs
mentionnent l'existence de l'expérience de la violence durant l'enfance.
D'autres soulignent que certains hommes violents ont été abusés physiquement
ou sexuellement.
Un trait marquant des hommes agresseurs est leur tendance à faire porterle poids de la responsabilité de leurs gestes sur les autres. En général,
l'homme violent sera porté à nier sinon à minimiser sa participation
dans les actes qu'il a posés. Il cherchera à blâmer les autres pour ses actions,
accusant entre autres sa victime de l'avoir provoqué.
Ce trait accentue son insensibilité. L'homme est centré sur lui-même
et un peu conscient des effets de ses actions sur les autres.
Les hommes violents ont beaucoup de peurs reliées à ce qu'il est convenud'appeler la "fusion" et la "dépendance". Ils sont dans beaucoup de cas possessifs
et craignent par-dessus tout la perte de l'être aimé. Peu sécures dans leurs univers
émotifs, ils ont peine à accepter la "distance", "l'autonomie" de l'autre, et vont
chercher par tous les moyens à raffermir leur contrôle sur la personne aimée.
Leurs besoins émotifs sont ramenés à cette partenaire qui se retrouve ainsi
sur-investie et vue tantôt comme un ange, tantôt comme une sorcière.
Les hommes batteurs ont une définition rigide et une conception traditionnelle
des rôles de l'homme et de la femme. Ils sont pris dans une conception étroite
de ce qu'est un homme et de ce qu'est une femme. Plusieurs voient la femme
comme un être inférieur, comme quelqu'un à posséder. Ils sont coincés dans
une définition étroite du rôle d'homme qui leur est enseigné. Ils se sentent
directement menacés par toute modification de cette image traditionnelle
à laquelle ils cherchent à s'accrocher à tout prix pour maintenir leur estime
d'eux-mêmes. Les hommes violents sont aux prises avec une éducation
qui a renforcé d'une manière rigide des comportements stéréotypes qui incitent
à la coercition (Purdy et Nickle, 1981). Leur relation de couple est établie sur
un mode de domination car comme le soulignait Larouche (1985), les stéréotypes
reproduisent les rapports dominants/dominés entre les hommes et les femmes.
Une faible estime de soi est aussi une caractéristique qu'on retrouve chez la plupart
de ces hommes. La majorité des hommes agresseurs ne se sentent pas bien
par rapport à eux-mêmes et à leurs comportements. Ils vivent beaucoup de culpabilité
et un fort sentiment de dévalorisation quant à leur personne. Cela seul ne suffit
cependant pas à modifier leur comportement, au contraire. En effet, selon Elbow (1977),
plusieurs hommes deviennent violents lorsqu'une image peu favorable
d'eux-mêmes leur est projetée.
Un élément qu'on relève chez l'homme violent à un degré encore plus marqué
que chez la majorité des hommes est sa très grande difficulté à percevoir
ses émotions et à les verbaliser. Selon Larouche (1985), le manque d'habileté
de l'abuseur à exprimer ses états émotifs est la caractéristique dominante qui émerge
de son profil. L'intégration du rôle masculin associé à la force, à la cesure des états
émotifs et à la domination favorise l'emploi de la violence comme solution aux conflits
conjugaux (Strauss et al., 1980).
votre commentaire -
Selon Michela Marzano, philosophe, chercheuse au CNRS :
« À la base de la violence il y a une crise existentielle profonde
qui pousse l’auteur à considérer la femme comme rien »
Extrais :
Quel est le profil de l’homme violent ?
Il s’agit souvent d’individus qui n’acceptent pas la « résistance » du réel,
c’est-à-dire le fait que parfois la réalité s’oppose à leur désir, que parfois
les autres ne répondent pas exactement à leurs demandes. Ce qui les amène
à vouloir forcer ce qui résiste, à vouloir plier ceux ou celles qui leur opposent
un refus. Les hommes violents sont souvent des individus qui n’arrivent pas
à s’inscrire dans le monde et dans la société de façon satisfaisante :
à la base de leur violence il y a une crise existentielle profonde qui les pousse
à considérer les autres, et notamment les femmes, comme « rien », peut-être
aussi parce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à donner beaucoup de valeur à leur vie,
et n’arrivent pas non plus à obtenir une considération adéquate de la part des autres
(et notamment des femmes). La violence, de ce point de vue, apparaît comme le seul
recours possible, comme le seul moyen pour s’imposer, en montrant ainsi à la société
qu’il y a au moins les victimes de leur violence qui ont dû se plier à leur volonté
et leur puissance.
Pourtant certaines politiques publiques, mises en place récemment,
tentent justement de répondre à cette problématique ?
Je crois que la tentative de résoudre le problème de la violence par une pénalisation
toujours plus dure et plus violente des auteurs d’actes de violence n’est pas une réponse
adéquate. Ce que l’on fait, en effet, c’est répondre à la violence par la violence,
sans considération aucune du fait que les hommes violents sont des individus qui n’ont
probablement pas pu développer chez eux ce que Freud appelle la « compassion ».
Pour Freud, la compassion est l’une des « digues psychiques »
qui structurent la subjectivitédes individus, une « digue »
qui s’oppose à la « cruauté ».Or, les hommes violents
sont des individus qui, en général, n’ont pas de compassion vis-à-vis des autres,
et notamment des femmes. Car les femmes, à leurs yeux, sont souvent des « choses »,
des « objets » dont on peut disposer complètement. Non seulement la femme n’est
pas reconnue comme une semblable, comme une présence qui demande d’être respectée
en tant que sujet, mais elle n’est pas non plus reconnue comme un être sensible :
elle n’est plus un « autrui » qui peut contester le pouvoir et la violence des hommes.
Chercher à opposer à cette violence une autre forme de violence qui réduit les coupables
en « objets » contre lesquels exercer une forme de vengeance ne peut contribuer qu’à
l’affirmation du principe selon lequel il y a des individus qui n’ont pas droit au respect
que tout être humain mérite en tant qu’être humain.
http://www.lien-social.com/spip.php?article212&id_groupe=5
votre commentaire -
parce qu'il est difficile de s'aimer(et donc d'aimer les autres,)
JE SUIS
toujoursen travaux... PRATIQUES...
cent fois sur le métier je remets mon ouvrage...
... je tente de me respecter, j'essaie de m'accepter,
je cherche à tolérer ce que je considère comme imparfait en moi,
j'ambitionne d'accueillir ce qui me trouble en moi,
et je fais route vers «la confiance en moi».Alors je suis dans l'amour de moi.
Libéré de mes tourments intérieurs,
je suis disponible
aux autres.http://e-reve.com/jesuis/travaux.htm
votre commentaire -
"Si la connaissance ne t'enlève pas à toi-même,
mieux vaut l'ignorance qu'une telle connaissance."
Saadi
votre commentaire -